A en croire les suggestions de la Commission européenne, l’année 2035 pourrait être synonyme de l’arrêt de la circulation des voitures à moteur thermique. Ce qui induirait que les voitures hybrides, essence et diesel ne seraient plus commercialisées, au profit des voitures électriques.

Le but étant de réduire totalement les émissions de C02 de tous les types de véhicules actuels d’ici à 2050. La Commission Européenne a établi ces préconisations qui doivent encore être adoptées par les Etats membres courant 2022, afin de garantir une amélioration de la qualité de l’air pour tous.

Ce qui n’a pas été sans réaction de la part des professionnels de l’automobile qui souhaiteraient des mesures plus flexibles, pour permettre également aux acheteurs d’anticiper ce grand virage.

Les moteurs thermiques représentent actuellement la majorité des véhicules français

Le parc automobile français est constitué de près de 97% de véhicules à moteur thermique. Le remplacer par des voitures électriques reviendrait à dépenser plusieurs centaines de milliards d’euros, une somme faramineuse pour les professionnels de l’automobile.

Ce passage du thermique à l’électrique induirait un changement radical dans le panorama des constructeurs, à commencer par la transformation intégrale des chaînes de fabrication des véhicules.

Le recyclage des batteries, également au cœur des discussions, devra être organisé par les fabricants européens, qui verront leurs métiers changer intégralement avec cette transition au tout électrique.

Passage à 100% électrique : oui mais à quel prix ?
En effet, à ce jour, les voitures électriques représentent encore un produit cher, que tous ne peuvent pas s’offrir. D’autant plus que le nombre des bornes de recharge n’est pas encore très élevé, limitant ainsi la durée d’autonomie des véhicules.

A l’heure actuelle en Europe, la grande majorité des bornes sont situées dans trois pays à savoir les Pays-Bas, la France et l’Allemagne. Ceci représente un réel frein pour bon nombre d’automobilistes.

Cependant, l’augmentation de production à venir de véhicules électriques, ainsi que de bornes de recharge devrait induire une réduction du prix à l’achat selon certains experts. Le coût de l’électricité devrait également être revu à la baisse au fil des années.

Pourrais-je encore circuler avec ma voiture thermique après 2035 ?

D’après les propositions énoncées par la Commission Européenne, les véhicules à essence, diesel et hybride ne seront plus fabriqués à partir de 2035, pour laisser place aux voitures électriques uniquement. En attendant cette transition et même si les voitures électriques sont déjà commercialisés, les concessionnaires automobiles continuent à vendre des véhicules thermiques.

Ce qui signifie que les véhicules thermiques seront toujours commercialisés d’ici à 2035. Les automobilistes qui n’auront pas acheté de véhicule électrique d’ici là pourront toujours circuler avec leurs voitures, dans les zones où leur accès ne sera pas refusé ou limité. L’objectif des pays européens étant d’atteindre la neutralité carbone pour 2050, validant donc la durée de vie d’une voiture thermique achetée avant 2035 et qui est de 10 à 15 ans. Cela pourra donc permettre à tous d’anticiper le changement de son véhicule, pour effectuer cette transition en toute tranquillité.

Des autorisations limitées de circuler pour les véhicules thermiques

Si le passage à un véhicule électrique n’est pas obligatoire dans l’immédiat, la circulation des voitures thermiques se verra altérer dans les prochaines années, par l’apparition de zones à faibles émissions (ZFE).

Chaque automobiliste devra anticiper ses déplacements en ayant connaissance de la localisation de ces zones, qui restent à définir en fonction des décisions qui seront prises par les états membres européens.

De même, les stations d’essence pour faire le plein de carburant diminueront pour laisser place à des structures qui proposeront également des bornes de recharge pour véhicules électriques.

Ce qui ne sera pas sans conséquence sur les prix de carburants qui augmenteront du fait de la baisse des ventes globales. La circulation avec un véhicule thermique sera alors un peu plus contraignant, mais pas interdit.

Posséder un véhicule thermique n’est donc pas incohérent du fait de son prix bien inférieur à celui d’une voiture électrique. De plus, accéder à une borne de recharge plus ou moins souvent en fonction des déplacements réalisés, n’est pas toujours aisé.

En revanche, le prix à la revente d’une voiture thermique sera certainement moins élevé au fil des années, contrairement aux voitures électriques.